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05 janvier 2024

By mon pitiout

5 janvier 2024

By mon pitiout

Qu'est ce que je fais là ? A attendre ton coup de fil pour me dire que tu es bien arrivé ? Je sais bien qu'il va falloir attendre et noyer mon chagrin, tu viens juste de franchir le seuil de notre maison.  L'air est doux pour la saison. Là bas, on attend la neige, et le froid. Tu n'as pas voulu partir trop tard, mais tu as quand même pris du temps pour discuter avec ton père des solutions que tu voyais pour aménager le devant de la cour afin de le rendre plus commode. Oh cela aurait pu être fait plus tôt, mais durant ces 10 jours passés ensemble nous n'avons pas parlé de tout cela. Nous contentant souvent de ta présence pour compagnie, sentant autour de nous cette sérénité d'être ensemble, dans la chaleur de notre foyer. le quotidien est souvent fait de ces choses là sans importance, insignifiantes qui ne s'expriment pas avec les mots mais dont on se délecte du plaisir  de les vivre à  l'unisson au rythme des battements de nos cœurs, chacun à notre façon. Nous ne sommes pas des loquaces, plutôt des taiseux. Les grands discours ne sont pas notre fort, mais nous avons en commun le sens profond des choses qui se vivent sans se dire. Alors on fait.  Et là j'attends... ton retour est si lointain. Dans un moment le téléphone sonnera, tu seras chez toi. Tu retrouveras tes habitudes. Demain je referai le lit, je changerai les draps. Je referai quelques courses. Acheter à manger, regarnir le frigo pour une autre quinzaine. Toi de ton côté tu referas pareil. Lundi tu reprendras le collier. Moi ma solitude me reprendra. Je meublerai ce vide par des petits je ne sais quoi. Le temps passera semblant immuable et surtout interminable. Je le sais. C'est chaque fois pareil. Et encore, aujourd'hui juste après que j'eusses fermé notre porte derrière toi, le téléphone a sonné. J'ai longuement parlé. La sénatrice a bien des déboires, cela m'a fait un immense plaisir de l'apprendre. Ainsi le temps a glissé.  Et je n'ai pas eu le temps de pleurer. Juste à peine, un sanglot s'est étranglé, ma gorge a tressailli et j'ai eu le cœur noué. Mais je connais cela depuis tellement de fois. Hier nous évoquions cela en rentrant de chez ta sœur. Ce fut le cas à chaque fois que je t'ai laissé quelque part. Mais quelle ne fut pas ma joie de partager des moments privilégiés comme ceux que nous prenions pour nous à chacun de nos déplacements que ce soit à l'allée comme au retour de nos excursions souvent hebdomadaires. Nos évoquions ces fois où je faisais trois heures de route pour assister aux conseils de classe, loin que tu étais. Ces fois où suivant dans quel sens les trajets se faisaient, j'étais triste ou bien gaie. Tu m'as tant donné !



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