vaches ; famille ; nature ; paysages ; pensées ; souvenirs ; humeur

18 décembre 2019

Remerciements.

Tout d'abord, je voudrai vous remercier pour vos messages et vos encouragements qui furent les bienvenus. Je vais vous donner de mes nouvelles, mais avant, je me présente, je ne m'appelle pas Henry, mais Ti-Lion, ou Ti-Loulou, ou encore Choupi-lou, ou bien Loulou d'amour. C'est elle qui me baptise de noms à consonnance douce. Parce que je suis doux. Doux et caressant. Mais je peux me montrer féroce. Féroce comme un lion. Avec elle on s'est battu. Battu contre la maladie et le mauvais poison. Je ne sais pas ce que j'ai eu. Elle non plus. Elle m'a récupéré piteux et mal en point alors que la veille je pétais le feu et faisais des merveilles. des cabrioles, des pirouettes et j'embêtais Flocon à jouer à saute Ti-Lion. 


2019 12 17-18 Ti-Lion (1)


Immédiatement conduit dans une clinique, qui n'était pas la mienne, je fus examiné par des gens peu avenants. On me fit des misères, on me parla mal et peu réconfortant. Je passais un Week end d'enfer, à souffrir le martyr. Le lendemain n'allant pas mieux, elle me conduisit chez sa véto. Là je fus pris en charge, bichonné, soigné. On me garda prés de 5 jours. Elle venait me voir, me parlait, de la maison, des autres compères, de sa peine de me voir souffrir et de son chagrin si je venais à ne pas m'en sortir. On me prodigua beaucoup de soins et de tendresse. Je sais que vous vous êtes beaucoup inquiété pour moi, car figurez vous, je sais lire ! Je lis sur le micro, ce qu'elle écrit et ce que vous lui écrivez.


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Tant de choses tendres ! Mon dieu ! que vous êtes bons avec elle et avec moi par conséquent.

Aujourd'hui je vais mieux. Le traitement a fonctionné. Je ne demande qu'à jouer,avec Flocon. Je voudrais sortir aller courrir, mais elle dit que c'est trop tôt. Que dehors il fait froid et que ce n'est pas un temps pour les petits chats. Petit je ne le suis pas tant que ça. je suis jeune, il est vrai, mais la valeur n'attend pas le nombre des années. Voyez, je sais aussi des poésies, j'étudie Victor Hugo, je guette les corneilles en apprenant le Cid. Je me montre intrépide,


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 mais le soir, quand elle s'installe devant la télé pour tricoter, j'attends qu'elle étale le plaide et contre elle je viens me lover. Je ronronne et me blottis au creux de son bras. Elle pose son ouvrage, et me caresse. Quand elle éteint la télé, je la suis et on va ensemble se coucher. Je me cale au creux de ses genoux et je passe ici ma nuit en attendant le matin où recommence le jour tout comme le précédent. En ce moment, elle me délaisse, tantôt en manifs, tantôt en rendez vous chez quelques médecins. A nous deux on fait la paire. On finira bien par y voir clair. Je m'en suis sorti pour le moment, son tour viendra, j'en suis certain.

 

2019 12 17-18 Ti-Lion (4)


Les beaux jours seront là et le printemps rechantera.

 

 

05 décembre 2019

Une sale histoire du temps présent.


Nous sommes le 5 décembre 2019 depuis une bonne demi heure. Dans quelques heures, un peu partout en France et en Navarre de grandes manifs vont s'élancer. Seule devant ma télé, je m'étais endormie sur la vie de Renoir, film ennuyeux s'il en est. Mon livre entamé il y a plusieurs jours gisait sur mes genoux attendant que j'en tourne machinalement les pages. Mon sommeil coulait comme un petit ruisseau tranquille. Soudain Petit Lion se tenant assis me regardait c'est alors que je me réveillais

en sursaut. A cette heure, Petit Lion n'est peut être plus. Un rêve prémonitoire m'aura avisé que son combat venait de cesser. Toute l'après midi j'ai ressassé cette nouvelle que je redoutais. Quand le docteur m'a proposé de venir le voir en fin de journée,  à la clinique où il est hospitalisé depuis hier, j'ai d'abord décliné l'invitation, pensant ne pas le déranger. Puis je me suis dit et si c'était la dernière fois ? Et si tu ne le revoyais pas, plus jamais ? Alors j'ai appelé et j'ai dit que j'arrivais. L'assistante m'a conduite prés de lui. Il était là sous sa couverture, relié par un tube à sa perfusion. Triste, seul et mal en point. Je lui ai parlé. Beaucoup parlé. Lui disant que je l'aimais, qu'il me manquait et que j'avais hâte qu'il vienne à nouveau se lover sur mes genoux pour se faire câliner, embrouiller mon fil à tricoter et jouer avec mes aiguilles en mouvement à chaque rang que je faisais. Je lui ai dit que j'avais acheté un saint Nectaire et qu'ensemble on le mangerait. Je lui ai dit que son ami Flocon le cherche et regarde sous les couvertures pour voir s'il n'y est pas caché. Je lui ai dit que j'avais besoin de lui, moi aussi et combien il est important qu'il vienne m'apaiser. Je lui ai dit qu'un Petit Lion ça se bat comme un lion et qu'il le fallait car le combat qu'il était entrain de mener serait long et difficile, mais qu'on allait le gagner et qu'on était là pour lui aider. Je lui ai dit que j'allais le laisser, car il était fatigué et avait besoin de se reposer mais que je reviendrais. Puis j'ai doucement refermé son box j'ai éteins la lumière,  refermé délicatement la porte et je suis partie.

Je ne sais pas ce que sera cette journée qui s'amorce, ni comment il faudra la traverser. Mais j'ai peur. Une peur immense.

Je suis maudite et porte la poisse ces derniers temps. Depuis que j'ai des chats, je leur porte la poisse. Le docteur m'a dit, comme pour me consoler que je n'avais peut être pas un bon carma avec les chats, car en effet, les miens sont souvent atteints de graves maladies. Je lui ai répondu que je n'étais pas sûre d'en avoir un meilleur avec moi même. L'histoire des moins contraires qui se rassemblent et deviennent plus. Ce matin je suis allée faire une prise de sang, un examen minutieux dira si oui ou non mon organisme est bien pourvu et prêt pour mener une autre bataille, mais ça, c'est une autre histoire. 

J'ai dit à Petit Lion que ce ne serait pas juste qu'il s'en ailles avant. Je lui ai dit aussi qu'on avait bien fait de boire le champagne en l'honneur de la Ponette pour une occasion qu'elle attendait depuis plus de 5 ans, car si c'était aujourd'hui, on aurait une bonne raison pour ne pas en profiter.

 

2019 10 31 la table est mise (7)

Un 24 mars ordinaire.

 Un grand merci à Fabie qui a beaucoup oeuvré pour l'ouverture de ce nouvel espace avant que le blog initial, toujours le même ne me fas...