vaches ; famille ; nature ; paysages ; pensées ; souvenirs ; humeur

24 mars 2024

Un 24 mars ordinaire.

 Un grand merci à Fabie qui a beaucoup oeuvré pour l'ouverture de ce nouvel espace avant que le blog initial, toujours le même ne me fasse comme aux copines et me laisse moi aussi en plan. Ainsi mon "Entrenousoitdit " va accueillir de nouvelles confidences, de nouveaux souvenirs. 

Le premier en ce 24 mars et dont je me souvienne qu'il eu lieu un 24 mars est la naissance de ma soeur. Nous étions déjà 4 enfants au foyer de mes parents. Grand père s'en allait tout doucement. Je me souviens que mon père le portait comme un enfant, il le tournait dans son lit, lui disait des mots apaisants. Une de ses soeurs avait pris du congé pour venir l'assister. Elle aidait à la ferme et aux tâches pénibles, pendant que ma mère attendait, cassée en deux sous le poids d'une grossesse qu'elle n'avait sans doute pas plus que les précédentes, désirée. 

Avec ma tante, nous, les grandes nous occupions des animaux. Je me souviens trés bien de la Marcelle, une grosse truie vorace, qui sautait par dessus la porte de son étable avant que sa pâtée ne soit servie dans son auge. Je revois ma tante, tomber à la renverse en voyant cette masse surgir à ses pieds. Heureusement la Marcelle n'était pas méchante, mais elle dut manger par terre son repas, car tout, avec ma tante,  avait été renversé.

Je me souviens aussi de la venue d'une jeune fille, aide maternelle qui était venue les jours d'aprés. Les vieux, en ce temps là, s'éteignaient à la maison. C''était une jeune fille douce et dévouée. Le jour de la mise en bière, on nous fit venir, les plus grandes, dans la chambre. Ma tante nous pris par la main et nous conduit prés de grand père, veniez lui dire au revoir, nous avait elle dit, vous ne le reverrez plus, il s'en va aujourd'hui. 

J'ai ce souvenir bizarre d'un vieil homme endormi qui ne bougeait plus, ne gémissait plus, ne criait plus. la douleur s'était effacée. Seule restait celle des grands. Inhabituellement présents dans la petite chambre. Je ne me souviens plus de l'intérêt porté au bébé qui venait de naître. Je ne me souviens plus. J'avais 7 ans, pas vraiment l'âge de me souvenir de ces choses qu'on nous cachait avec tant de précautions.  Le docteur venait à la maison régulièrement. Etait ce pour le bébé ou pour le grand père ? Pour nous les autres enfants, tout semblait comme avant. Tant de choses changeaient pourtant. Ma petite soeur se fit discrète, si discrète, comme si elle seule percevait le malaise qui l'entourait.

On ne l'entendait pas pleurer. Elle prenait son biberon et se rendormait. Elle ne posait pas de problème, il y en avait déjà bien assez. Elle grandit, discrètement aussi, à l'ombre de ses ainés. Elle se débrouilla seule encore pour ses premiers pas, dans sa petite vie, dans la vie ensuite, à l'école, au travail, et le temps passa. Je sais combien elle a souffert d'être née à ce moment là. Je sais combien la suite de sa vie en a été imprégnée, bouleversée. A quoi ça tient des fois ! Je sais que notre père à tout fait pour racheter ce qu'il n'avait pas pu lui manifester lors de son arrivée. Je sais qu'une immense culpabilité l'a habité toute sa vie, et que souvent, par maladresse il nous l' a répété. Je sais que ce temps ne se rattrape pas. Ne se rachète pas. Et qu'il est vain de vouloir effacer des blessures qui ne se referment pas. Il eut pour Annie, des attentions, des mots, et une affection si particulière qui sans démentir celle qu'il avait pour nous autres, démontraient cet attachement à ce petit bout de femme qu'elle allait être et est devenue ensuite. Annie, ne prit la place de personne, comme elle l'a longtemps pressenti. Elle eut la sienne. Sa place à elle, bien a elle et rien qu'à elle. Je sais qu'elle ne me lira pas, mais pourtant, je voudrais tant lui dire, combien chacun l'a aimée pour ce qu'elle est. Telle qu'elle est. Chacun de nous a un attachement particulier, un lien privilégié avec l'autre. Chacun de nous a sa méthode pour dire, ou ne pas dire, pour taire aussi ses sentiments. Annie, notre Nanette, on t'aime tous, on t'aime, autant que ton père et ta mère on pu t'aimer. Je te souhaite un bon anniversaire, ma Nanette. 

Tu sais que mes pivoines vont bientôt refleurir. Je sais combien tu les aimes, alors pour toi, en voici un gros bouquet.



05 février 2024

Charel ou nos racines.



 Dans son com sur mon article, sur un sujet  initié par Fabie, sur mon autre blog



elle me  pose une question à laquelle j'aurais bien voulu répondre par une photo : qui a dit que ? Devines lui ai je répondu... et je n'ai pas résisté à l'envie de le lui coller sur la tête, mon chapeau !



Surtout qu'il lui va bien mieux qu'à moi, ce chapeau offert par ma sœur pour mon anniversaire, la veille d'un évènement si particulier. 

Ce jour là, Charel était en fête comme il ne l'avait jamais été depuis que j'en ai entendu parler. Sans doute du temps  de folles jeunesses, sans doute après, lors de batteuses, de tuades du cochon, de vendanges, ou d'évènements  liés à la vie de tout un chacun, mariage, communion, baptême, ainsi qu'il en allait jadis. Mais Charel a tant connu de drames aussi. Tant d'ancêtres s'y sont usés. Tant ont souffert. Tant ont péris sur ces terres sans jamais se plaindre de leurs misères. Ce chapeau que je ne porte jamais est devenu pour moi le symbole d'un grand bonheur. Sur la tête de mon fils, il est d'un bel effet, autant que sur celle du marié, car cet évènement était le mariage de mon frère.



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Nous étions tous encore là, la fratrie réunie. 

Charel c'est le berceau originel de la branche paternelle de notre branche maternelle. C'est là que beaucoup de choses ont commencé. D'abord parce que Charel est dans la famille depuis trois ou quatre siècles et que du plus loin que remonte mes recherches généalogiques, il est fait référence à ce berceau originel, faisant ainsi de notre famille, la plus ancienne du hameau.

Il faudrait creuser l'histoire davantage pour apercevoir la profondeur de nos racines.

En ce mois de juillet 2021, Charel, mon Charel, , alors que le monde allait mal, très mal, alors qu'un mois plus tôt, nous ne savions pas si nous pourrions ou pas nous réunir pour ce grand événement, grandiose, féérique moment de bonheur intense partagé.

Charel, mon Charel tu as fait bondir mon cœur hors de sa cage. Que d'émotion ! Que de tristesse aussi, de nostalgie et de larmes mal dissimulées, mal contenues qui ont coulé.


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Niché au creux de son vallon, ce jour là, Charel resplendissait des roses de l'été. Une des plus belles journées s'y avançait. Des destinées s'y écrivaient.

Il y avait au moins plus de 75 ans qu'on n'y avait plus fait la fête.

A cette époque, on y avait surement célébré la fin de la guerre dont tant de souffrances en avaient découlées.

Puis d'autres s'étaient enchainées. On n'avait plus trouvé d'occasions de rire et de s'amuser. 

Un à un, nos aïeux s'y sont éteints. Notre grand père d'abord, le 16 décembre 1945. Ma grand mère quelques années plus tard suivie par  tata Maria, tonton Charlot, maman et puis Fanfan, tout dernièrement.

Je me dis parfois « il faut que tu écrives sur Charel » sur son histoire, sur son passé, sur notre histoire. Puis je me dis à quoi bon ? Qui est ce que cela va intéresser. Nous disons tous et depuis de longues années que nous n'aimons pas Charel. Nos enfants n'aiment pas Charel. Pourquoi écrire ?

Mais parce que Charel existe ! Avec ou sans nous. Charel fait partie de nous. De nos racines, de notre patrimoine. Nous ne l'aimons pas, mais quand avons nous décidé de l'aimer ou de ne pas l'aimer ? Nous n'y avons pas vécu. Nous ne nous en sommes pas imprégné, ni ne nous y sommes pas investis, ni même projetés comme à Lossedat notre maison natale. Pourquoi ? Par choix ? Par réticence ? Par dépit ? Peut être les trois. Toujours est il que notre lien avec Charel est un lien ténu alors qu'il ne le mérite pas. Il ne le mérite pas car des gens y ont vécu, y ont souffert, y ont aimé. Leurs larmes, leur sueur, leur sang imbibent encore ce sol. Leur souvenir aussi. De deuils en souvenirs, Charel est et restera à nos côtés. A l'ombre, bien à l'abri du bois de Lyard, le clocher dominera encore longtemps ses prairies illuminées par le chaud soleil de ses étés. 

 
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05 janvier 2024

By mon pitiout

5 janvier 2024

By mon pitiout

Qu'est ce que je fais là ? A attendre ton coup de fil pour me dire que tu es bien arrivé ? Je sais bien qu'il va falloir attendre et noyer mon chagrin, tu viens juste de franchir le seuil de notre maison.  L'air est doux pour la saison. Là bas, on attend la neige, et le froid. Tu n'as pas voulu partir trop tard, mais tu as quand même pris du temps pour discuter avec ton père des solutions que tu voyais pour aménager le devant de la cour afin de le rendre plus commode. Oh cela aurait pu être fait plus tôt, mais durant ces 10 jours passés ensemble nous n'avons pas parlé de tout cela. Nous contentant souvent de ta présence pour compagnie, sentant autour de nous cette sérénité d'être ensemble, dans la chaleur de notre foyer. le quotidien est souvent fait de ces choses là sans importance, insignifiantes qui ne s'expriment pas avec les mots mais dont on se délecte du plaisir  de les vivre à  l'unisson au rythme des battements de nos cœurs, chacun à notre façon. Nous ne sommes pas des loquaces, plutôt des taiseux. Les grands discours ne sont pas notre fort, mais nous avons en commun le sens profond des choses qui se vivent sans se dire. Alors on fait.  Et là j'attends... ton retour est si lointain. Dans un moment le téléphone sonnera, tu seras chez toi. Tu retrouveras tes habitudes. Demain je referai le lit, je changerai les draps. Je referai quelques courses. Acheter à manger, regarnir le frigo pour une autre quinzaine. Toi de ton côté tu referas pareil. Lundi tu reprendras le collier. Moi ma solitude me reprendra. Je meublerai ce vide par des petits je ne sais quoi. Le temps passera semblant immuable et surtout interminable. Je le sais. C'est chaque fois pareil. Et encore, aujourd'hui juste après que j'eusses fermé notre porte derrière toi, le téléphone a sonné. J'ai longuement parlé. La sénatrice a bien des déboires, cela m'a fait un immense plaisir de l'apprendre. Ainsi le temps a glissé.  Et je n'ai pas eu le temps de pleurer. Juste à peine, un sanglot s'est étranglé, ma gorge a tressailli et j'ai eu le cœur noué. Mais je connais cela depuis tellement de fois. Hier nous évoquions cela en rentrant de chez ta sœur. Ce fut le cas à chaque fois que je t'ai laissé quelque part. Mais quelle ne fut pas ma joie de partager des moments privilégiés comme ceux que nous prenions pour nous à chacun de nos déplacements que ce soit à l'allée comme au retour de nos excursions souvent hebdomadaires. Nos évoquions ces fois où je faisais trois heures de route pour assister aux conseils de classe, loin que tu étais. Ces fois où suivant dans quel sens les trajets se faisaient, j'étais triste ou bien gaie. Tu m'as tant donné !



01 janvier 2024

Bon an.. que vé

Tout d'abord  et avant toutes choses, vous qui venez parfois ici : 


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Je ne sais pas si je vais me lancer dans une rétrospective hasardeuse de l'année écoulée. Je dirai simplement que je souhaite celle qui s'amorce plus calme et plus sereine tant sur le plan général que personnel. Aussi je vous la souhaite la meilleure possible. 

Vous parlerais je de ces drames qu'on connait tous, parce qu'ils font partie de la vie ? De la misère qui frappe de toujours plus nombreux d'entre nous ? De la maladie qui nous atteint nous ou nos proches ? De tant de choses pour les quelles si nous avions une solution, il y a longtemps que nous l'aurions mise en œuvre ? De toutes ces choses petites ou grandes qui nous animent et ne manquent pas de nous faire plaisir ou peur ou parfois nous épouvantent ? Je ne vous parlerai pas de tout cela. Non je vais choisir un autre sujet. Pourquoi ne pas vous parler du quotidien, tout simplement ? De la vie comme elle vient, en vrac ou comme elle se présente ? 

J'ai été malade pour les fêtes de Noël que j'ai passé toute contrite sous un plaid pas assez chaud pour me faire oublier la morosité de cette période hivernale, triste et sale, froide et humide. Pas de fête, tout juste un bon repas ordinaire avec mes très proches. Les autres étant trop loin ou absent à tout jamais. Mon fils malade lui aussi, était là. Il est parti pour ce 31 chez des copains. Il reviendra tout à l'heure. J'irai le chercher. Ma Ponette va passer après sa journée de travail, car à l'hôpital, pas de tr^ve, il faut bien qu'il y ait du monde pour soulager les souffrances. Je ne sais pas si elle aura le temps de passer chez elle avant et si elle m'amènera le beau Fellow, ce magnifique chien qu'elle a récupéré au moib de juillet. Pauvre petit être, maltraite pendant 8  années, très longues, qui auraient dûes étre les meilleures car la jeunesse a ceci de particulier pour tous les être, c'est qu'elle devrait normalement être la plus belle de la destinée. Malheureusement, il a dû attendre d'avoir mon âge pour goûter enfin à un bonheur bien mérité.

Hier en faisant le lit de romain avant son retour, j'ai eu une pensée profonde pour Nathalie, ma peine est profonde. A rebondissement. Par saccade. Elle me manque. Me faire à l'idée que plus jamais, ne m'effleure pas encore. Peut être un jour, quand mon heure sera en vue. Peut être jamais non plus. Personne ne peut avoir. Je ne parlerai pas de Fanfan, c'est une autre histoire, je ne peux même pas aborder le sujet. pourtant... Pourtant toutes deux font partie de moi. De nous. Deux sur 7, en peu de temps, c'est beaucoup. 

Mais au fond qu'est ce que ça change, que ce soit en peu de temps ou avec un long répit ? Le répit on le prend quand il se présente. Puis quand le destin nous rattrape alors le temps se raccourci. on ne pense plus à il y a... cela nous semble que c'était hier et les peines se ravivent avec la même ardeur. On n'oublie pas. Enfin jamais complètement. On pense différemment.  Est ce cela vieillir ? Il y a des jeunes qui sont déjà vieux. 

Noël fut ce qu'il fut. Le nouvel an aussi. Un autre viendra. Aurons nous encore assez de souffle pour l'entrevoir ou pas  ? Qu'est ce que ça fou ? Prenons dés maintenant la sage résolution de profiter des bons moments. Qui eux ne sont pas bien regardant et ne se pose pas la question de savoir si ils dureront longtemps ou si le temps les raccourcira d'un coup. 

Noël, disais je m'a apporté une belle surprise, un livre que je voulais lire depuis longtemps. Il y est question de deux héros du peuple Grec. Ce peuple au quel on doit tant. Qui a tant souffert aussi. Et souffre tant encore qu'il aimerait bien lui aussi un peu de répit. 

Hier un peu de ciel bleu apparu dans le ciel, dans le notre, avant de fortes pluies. J'aurais pu prendre mon bâton de pèlerin et partir  marcher un peu. Je me sens encore faible pour aller même  me promener. Alors j'ai écouté de la musique. De la vraie. 



Par la fenêtre, j'ai regardé voler les deux mésanges sur la branche du pécher. Il n'en reste plus qu'une, nous avons dû couper l'autre qui gênait. Plus de lumière pénètre à l'intérieur de la maison, mais le ballet des mésanges me manque. Je suis obligée de pencher davantage la tête sur le côté. Les chats n'ont plus leur perchoir pour entrer dans la chambre. Lorsque la saison reviendra, nous aurons moins de fruits. J'ai toujours du mal à accepter qu'un arbre sain soit amputé. Si on supprimait avec la même facilité tout ce qui nous gêne, il ne resterait pas grand chose, je crois. Au moins je n'aurais plus de voisin ! A condition que j'ai réagi avant lui, bien entendu. Le jour où ce moment sera venu, je n'ai pas intérêt de me louper. 

Aujourd'hui, j'ai eu MH au téléphone. J'aime bien parler avec elle. Nous avons partagé nos années d'école et c'est toujours un plaisir de l'écouter me parler du pays. 
Ainsi la vie se poursuit bon an mal an, un jour pousse l'autre, en vous souhaitant le meilleur pour l'avenir.

18 mai 2023

Beau. Tristement beau.

 Du magnifiquement beau, parce que c'est criant de vérité, empreint de douloureuse tendresse et parce que l'humanité  de cet artiste transpire à travers ces mots, je vous partage cette chanson.

Si on avait tous de la terre dans les mains

Les racines de la vie, les racines pour la vie

Regarder l'horizon les pieds dans les foins

Pour que pousse les fleurs, vienne la pluie

Si on avait tous de la terre dans les cœurs

Les racines de la vie, les racines de l'humanité

Sentir les regains dans les vents d'été

Et que poussent les fleurs aux milles couleurs

Monsieur le président

Il y a des Hommes qui pleurent sur les bords des rivières

Il y a des Hommes qui meurent sous le poids de leurs terres

Dans la terre de leurs pères

Mais dans la terre de leurs mômes

Balayer la terre dans le dos des Hommes

Il n'y a qu'en haut qu'on gagne la récolte des graines

Il n'y a qu'en haut qu'on chante du pognon dans les veines

Mais c'est en la terre que meurent les Hommes

Dans les vents des campagnes, on entends les cris

Dans les vents des campagnes, on peut sentir la vie

Paysan de la terre, paysan qu'on oublie

Paysan pour la vie, un suicide chaque nuit

Monsieur le président

Il y a des Hommes qui pleurent sur les bords des rivières

Il y a des Hommes qui meurent sous le poids de leurs terres

Dans la terre de leurs pères

Mais dans la terre de leurs mômes

Pourtant quoi de plus beau

Qu'un champs de blé sous le soleil

Un trèfle à quatre feuilles

Toutes les merveilles

Quoi de plus beau, quoi de plus beau

Monsieur le président

Il y a des Hommes qui pleurent sur les bords des rivières

Il y a des Hommes qui meurent sous le poids de leurs terres

Dans la terre de leurs pères

Mais dans la terre de leurs mômes

Si on avait tous de la terre dans les cœurs

Les racines de la vie, les racines de l'humanité

Sentir les regains dans les vents d'été

Et que poussent les fleurs aux milles couleurs

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Quoi de plus beau, oui, mais quoi de plus inhumain que ce monde de demain ? Comment ne pas être interpellé par ces images ? Je suis triste à mourir. Je crois que si j'avais eu à vivre un tel drame, j'en serais morte. Comme tous ces paysans qui n'ont pas eu la chance de pouvoir vivre de leur terre, du courage qu'il leur a fallu pour la travailler, cette terre et qui ont mis fin à leurs jours parce que le fric le poison fric passait avant toute autre considération. Le blé pour les uns n'est pas celui des autres. Quand prendrons nous collectivement conscience qu'il faut en finir avec cette vision du monde qui affame, qui désespère, qui enchaine et qui tue ?

Et ces bêtes ? Sacrifiées parce que la finance avec ses cohortes d'alliés, ainsi, en a décidé.

Pourtant quelle confiance elles témoignaient à ces mains qui les nourrissaient.

Car en plus d'avoir dû s'en séparer, ceux dont les mains les nourrissaient, ont été obligés de les trahir. De les trahir à en mourir. Quel humain, dites moi, peut supporter ça ?

Un 24 mars ordinaire.

 Un grand merci à Fabie qui a beaucoup oeuvré pour l'ouverture de ce nouvel espace avant que le blog initial, toujours le même ne me fas...