Mois d'aout terminé et avec lui, presque la fin de l'été. C'est la rentrée pour les uns. La sortie pour les autres. Mais voilà que l'été se prélasse, se prolonge et s'embelli. S'embelli des belles couleurs de l'automne, du chatoyant rouge des érables, des vignes et des grands chênes d'amérique, au jaune cuivré des chataigniers, et à l'or des bouleaux ou des hêtres mordorés. Les matins de rosée et de brume sur nos vallées transpercés par les rayons obliques d'un soleil lumineux patiné, s'éclairent d'une belle lumière qu'il fait bon apprécier.
Eté chargé malgré les apparences. Si on en fait le bilan on se dit qu'il a été marquant à plus d'un titre.
Marquant parce que c'est la première fois qu'on ne consacre pas une semaine minimum à nos déplacements. Traditionnellement en juillet, l'Auvergne s'offre à nous sous des attraits différents selon les années, mais ce sont ses attraits.
Respirer l'air parfumé des montagnes où fleure la gentiane, la reine des prés, le chardon mauce et la menthe poivrée.
Respirer l'odeur de la maison aérée par ses habitants qui nous accueillent la fleur aux dents, toujours prêts à partager. Les senteurs de moissons, et de foin séché qui s'étale là tout prés et font place aux requins où bientôt pousseront les rosés les coulemelles et les pieds bleus avant les première gelées. Le parfum des fougères, des sous bois, mêlés d'airelles, de mures et de baies d'aubépines, feront bientôt place à celle des châtaignes, des noisettes et des pommes sauvages que se disputeront des gamins endiablés au sortir de l'école, pour prolonger un peu la récré.
Et puis il y a cette nostalgie, si tenace et qui nous fait le coeur tantôt gros, tantôt léger. Avec un gout de tartines sucrées, de poires blettes et de main maternelle qui nous accompagnait. Ce fond de gorge noué en pensant à ce temps enfoui là, et qui surgit comme avant, quand nous étions petits.
Et cela nous renvoie à d'autres enfances passées tout aussi vite et déjà envolés. Depuis que la Ponette est partie, la maison semble vide et pourtant, tous les jours en fouinant, son parfum et son rire emplissent mes journées. Mes pensées allant de là bas à ici, de Maman à son nom, une seule lettre qui pourtant se confond.
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