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30 octobre 2019

Ma vie d'avant.

Je l'aimais bien moi, ma vie d'avant. Elle était pleine de douceur. Elle était pleine de saveurs. Des couleurs, de la tendresse, de l'amitié. Les choses s'enchainaient d'un jour sur l'autre sans trop de difficultés, si ce n'est celles que chacun connait et qui font partie de la vie de tous les jours, sans plus. Parfois un gros nuages venait se poser. Parfois il cachait tout le ciel, mais ça c'était pour les choses graves aux quelles tous les vivants sont confrontés. Des tempêtes j'en ai connues aussi, bien sûr , des deuils pas toujours faits, toujours pas faits. Mais le temps a passé. Les nuages ont navigué, entre le gris clair et le gris foncé. Tantôt s'atténuant, tantôt se faisant plus prés. Mais toujours le ciel a déchiré sa toile et réussit à illuminer l'espace. Je vais essayer d'apprivoiser ma vie de maintenant pour réussir à aimer ma vie d'après. D'abord maitriser le lacher prise. Ensuite  discipliner mes papilles et les modérer. C'est ce qui sera le plus dur, le bien manger a tant d'attraits ! Bouger deviendra plus facile, c'est quand même mieux pour les belles randonnées. Car il en aura je l'espère. Il y a tant de belles choses à visiter. Je voudrais aller dans la montagne, tellement elle me manque cette montagne. Voir des torents, des cascades, des rivières des ravins, des vallées. Aller au pays des mouflons et des loups sauvages. Marcher dans les prés et respirer le parfum des fleurs, du foin tout frais coupé. Être humée par le muffle chaud de quelques Tarines ou Abondances au son de leur clarine, ecouter la belle chanson du tintement produit à chacun de leur mouvements qu'elles font en broutant, ou en marchant avec la nonchalence qui les carractérise. C'est appaisant et je peux rester des heures à les regarder, les écouter, les sentir, les caresser si elles le permettent, sans être effarouchées. Tout ça c'était ma vie avant. Je n'ai pas envie de m'en passer.

Dans le fond, je me dis que c'est bientôt l'hiver et que quand vient l'hiver, on est mieux chez soi prés d'un bon feu dans la cheminée. Quand le printemps reviendra, il sera temps de refaire des projets. Pour le moment, j'ouvre la parenthèse et compte bien la refermer.

Je n'ai rien dit, je n'ai rien fait. Juste évoqué. Dire sans dire et se laisser guider. Laisser aller sa plume ou plutôt son clavier, laisser s'échapper les mots sans les prononcer, sans les écrire, les laisser filer.

Et en parlant de laisser filer, je vais bientôt revenir avec de nouvelles histoires sur mon si petit village que j'aimais bien et dont j'aime me souvenir et vous en parler.

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