En ce 7 février 1965 naissait la plus gentille et la plus belle des Zibelines. La mienne. Pour son anniversaire, j'ai collecté quelques une des étapes qui façonnèrent son parcours.
Il y eu elle d'abord, tout juste arrivée dans notre étable. Automne 1964, quand je revins du collège, après 15 jours de captivité, elle était là qui m'attendait.
Puis vint février et la neige épaisse qui recouvrit le sol. Le froid et les gelées. Zibeline vint frapper à la porte de notre foyer. C'était un vendredi et toute la nuit, elle nous tint éveillées. Au petit matin, quand le jour s'est levé, on nous l'a présentée. Je la revoit poupon rose dans son berceau qui était là et qui dormait. Ce fut bien triste de la laisser quand vint le lundi et que je m'en allais prendre le car qui devait m'en éloigner.
Je ne la vis pas beaucoup durant ce printemps et la trouvais changée à chaque fois que je revenais.
Puis le temps à passé, les plus grandes souvent s'occupaient d'elle. Mais il fallait aller à l'école, c'est elle qui désormais nous expliquait par le menu, ce qui se passait à la ferme. Les lapins, les poussins, les veaux, les petits cochons, les frasque des uns et des autres, tout y passait. Mais que de bonheur de l'écouter nous raconter !
Aux beaux jours, elle gardait les vaches avec maman, en prenant son goûter.
Puis, elle grandit. Ce fut son tour de prendre le chemin de l'école. Elle travaillait bien à l'école et était fière des compliments que lui adressait le maître ou la maitresse. Moi, j'aimais particulièrement ses dessins et ses rédactions où elle parlait avec passion des animaux qui l'entouraient, de son petit monde qu'elle affectionnait et de mille choses du quotidien, dont même les plus banales avaient un intérêt. Plus tard, quand elle sut écrire, c'est elle qui était préposée à la correspondance. J'ai gardé les lettres qu'elle m'écrivait, y parlant de la Charmante, de la Germaine, une lapine grise qu'on nous avait donné, des petits potins du village, de la santé des uns et des autres, du chien, et de ses projets. En ce temps là les enfants n'allaient plus à l'école à pied et les chemins étaient déneigés l'hiver. Ce qui fait qu'elle n'a pas connu comme nous la joie de rebrousser chemin quand à la Pinatelle, la neige nous empêchait de passer.
C'est donc en promenade lorsque je venais à la maison, que nous partagions les plaisirs de l'hiver, avec Nours, notre joli chien qui nous accompagnait.
Bien sûr suivant les saisons, nous découvrions aussi des coins à champignons comme à la Basse ou aux Bordes et encore aux Enclos.
et nous étions heureuses de présenter notre cueillette arrivées à la maison.
Souvent maman était avec nous, nous bavardions en chemin, heureuses de partager avec elle, ces moments d'éternité.
il y avait aussi ces soirs d'hiver quand ensemble nous conduisions les vaches au bac pour les abreuver.
Nous passions de longs moments ensemble pour les besoins de la ferme mais aussi pour le plaisir quand nous allions dans nos chemins alentours passant par le fond du village et que les chiens de la Clémence nous importunaient.
Et puis le temps à passé, nos chemins se sont séparés. Chacune a fait sa vie. Nous avons une fille du même âge, ce qui nous a permis de retrouver notre complicité, pendant les vacances, parfois la piscine et le feu d'artifice du 14 juillet, tiré en bas des Prairies et qui nous voyait revenir par la nuit étoilée. Parfois nous emmenions les filles en promenades, au lac Jambon disaient elles, ou bien au parc animalier.
Devenues grandes, elles ont gardé le lien et nous nous voyons quand le temps nous est donné. Toujours en quête de vaches nouvelles
vaches
ou de coins ombragés.
Traquant les souvenirs dans un coin de grenier,
flânant le long d'un bief,
ou d'une rue de Saint Dier.
Alors puisque tu ne peux pas ouvrir les images sur ta messagerie, sur l'horloge du temps si précieux, et avant que ce jour ne s'achève, je te souhaite un
Zoyeux Zaniversaire ma Zibeline
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire