Demain est un grand jour : 17 novembre 2018. Bien sûr cela ne nous parle pas à cette heure, cette date n'est pas encore figée dans l'histoire. Certains y seront. D'autres pas. Comme à chaque fois qu'un mouvement de grogne ou d'insatisfaction se dessine à l'horizon. Oh j'en ai connu de ces jours ! J'y ai participé souvent à ces mouvements. Encadrés par des mots d'odres d'organisations bien structurées. Avec des contre projets face à ce qu'il ne fallait pas faire, avec des propositions de ce qu'il faudrait faire. Ce n'était point à la légère qu'on prenait rang dans un cortège. Qui pour dénoncer, qui pour revendiquer des conditions d'existence meilleures, un monde meilleur, un avenir pour nous et nos enfants... Seulement voilà, ces méthodes d'autrefois ne font plus guère recette et c'est une poignée que nous nous retrouvons quand il faudrait être des milliers. Jeunes, moins jeunes, retraités, travailleurs des champs ou des villes, chômeurs, femmes au foyer, femmes exploitées... nombreuses sont les raisons de battre le pavé.
Robes noires hier, gilets jaunes demain, d'autres actions succéderont, avec vous, ou peut être pas, à ces mouvements de colère. Si tous ceux qui ont une ou des raisons de manifester se donnaient la main, quel beau tour du monde nous ferions !
On me dit que le mouvement dit des gilets jaunes est récupéré. Sans doute.
Est il fondé ? Sûrement.
Avons nous des raisons à notre colère ? Bien sûr !
Devons nous innocemment y prendre part ? Innocemment ? Non ! Mais en toute connaissance de cause, oui, probablement !
Avec ou sans fachos, mais avec tous les fâchés. Bien sûr, personnellement je préfèrerai qu'il n'y ai pas de fachos et que des fâchés. De nombreux fâchés. Et si eux qui y seront venaient nous reprocher de ne pas y avoir été ?
Avons nous raison de bouder ou négliger un mouvement parce qu'il n'est pas à l'initiative de l'organisation qui va bien ?
Sans se tromper de sujet, sans se compromettre avec qui il ne faut pas, sans non plus faire dans la dentelle, mais sans concession pour ce que nous voulons, si nous donnions notre avis ? Notre simple avis de citoyen écrasé par les taxes, les injustices et le mépris arrogant d'une caste que d'autres et parfois les mêmes que ceux qui se retranchent derrière tel ou tel autre prétexte, ont bien aidé à porter au pouvoir ?
Si nous prenions juste la parole pour dire ça suffit ?
Nous savons bien, en tous cas certains savent bien que la nature a horreur du vide, et que chacun peut prendre en main son propre destin. Nous savons bien qu'il ne tient qu'à nous de nous organiser et de prendre les choses en main. Si certains partis politiques ou organisations ne voulent pas laisser à d'autres le soin de le faire, il leur faut le faire eux mêmes avec leur propre contenu. Moi je ne veux pas être manipulée, ni récupérée. Le problème c'est que depuis quelques temps, j'ai souvent eu l'impression d'être trahie, trompée et par ceux là mêmes qui prétendaient me défendre et défendre mes intérêts. Je savais qu'il ne fallait pas permettre à cette aristocratie financière de s'approcher du pouvoir. Au lieu de cela j'ai le sentiment que certains m'ont bien poussée à les laisser passer. Je sais que certains n'ont pas fait en sorte ni tout ce qui était en leur devoir d'empêcher qu'on en soit là aujourd'hui. Alors ? Il semblerait qu'il ne soit pas si facile que cela de s'y retrouver. Mais à un moment donné il faut savoir être du bon côté et ne pas se tromper !
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