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07 janvier 2019

Cherchez l'erreur.

 Qu'est ce que j'apprends ? Après l'annonce de certains porte-paroles des GJ de se constituer en parti politique, voici que Madame Mouraud fonde son propre parti ? Mais ce mouvement n'était pas sensé être "apolitique"? Si tant est qu'un mouvement social ayant pour origine le rejet d'une politique puisse être "apolitique". Ne se voulait il pas indépendant de toute forme de récupération, d'association, de direction ? (même qu'au plus fort de ce dit mouvement, personne ne trouvait personne pour représenter qui que ce soit et discuter de quoi que ce soit avec les autorités compétentes.) Bref, comme il est curieux de voir et d'entendre maintenant des "meneurs" ceux là même qui criaient le plus fort "on ne veut pas de politiques (entendons de représentants de partis politiques) ni de syndicat à nos côtés" ! Ben voyons ! et pour cause, à regarder de plus prés et à décrypter à la racine, on voit bien d'où vient le vent ! Le vent fripon de la tempête, le vent violent de la révolte, le vent nauséabond du rejet de l'autre. N'a t on pas vu sur certains ronds points placardés ces slogans :"interdits aux chiens et aux arabes ? Pourquoi aux chiens d'abord ? Et aux Arabes, surtout !

On a tout de même beaucoup entendu de propos allant dans ce sens de la part de certains GJ sur les ronds points comme sur les réseaux sociaux. Quand on creuse un peu plus loin sur le profil de ces représentants qui se disent indépendants de toute influence politique, et qu'on constate leurs accointances avec des mouvements de type factieux ou extrémistes de droite, on a quand même de quoi se poser certaines questions.

Alors apolitique cette Madame Mouraud qui s'agita dans l'ombre du "FN"? Apolitique ce Monsieur Cauchy, ancien élu "les Républicains," et qui ne se cache pas de fréquenter les milieux d'extrême droite ? Apolitique ce Monsieur Chalençon qui tient quantité de propos racistes et islamophobes ?

 Ben diou ! ça alors si c'est pas prendre les gens pour des billes et les manipuler, dites moi un peu ce que ça peut bien être !

Au plus fort du mouvement, quand j'ai vu toutes ces mères de familles, tous ces retraités, tous ces gens dans la galère, se rassembler pour se joindre aux GJ et venir manifester leur colère, je me suis d'abord demandé pourquoi, tous n'avaient pas été là lors des dernières manifestations  syndicales.

J'ai pensé qu'il se passait quelque chose enfin dans ce pays, et que si nous syndicalistes n'avions pas su être compris des foules, c'était peut être de notre faute et qu'on avait beaucoup de travail à faire pour aller vers cette vague de mécontents.

Je trouvais juste ce combat pour une fiscalité mieux répartie, pour un pouvoir d'achat qui permette à tous de vivre dignement, pour que l'ISF soit rétabli et qu'on ne prenne plus sans vergogne dans nos poches. Cela me faisait plaisir, même, de voir ce président de la honte, du mépris et de l'arrogance, être tancé de cette façon. Lui et ses guignols qu'il agite et qui s'agitent autour de lui, sur les plateaux télé, dans les couloirs des ministères où tel des vampires ils se répandent en insultant le peuple.

J'ai pensé aussi qu'on devait, nous syndicalistes, œuvrer de concert dans ce mouvement de rejet d'une politique faite pour les banques et les puissants de la planète, sur la base de nos revendications, pas si différentes de celles affichées sur les ronds points par la masse des participants, sur nos valeurs ce qui n'est pas incompatible avec bien être social et intelligence. Mais visiblement l'intelligence faisait défaut et nous n'avons qu'essuyé  refus  et intolérance en face de nous.

Pourtant, si vous saviez combien j'en ai croisé des GJ,  quand j'étais encore salariée et que militante CGT je passais dans les services pour essayer de convaincre, pour expliquer, que tous ces combats valaient la peine, qu'ensemble on est plus fort et qu'il n'est pas si compliqué au fond de s'y mettre, qu'il suffit de franchir le pas pour que les choses s'améliorent. Que si l'union fait la force, c'est de l'isolement de chacun que se nourrissent les exploiteurs. Si vous saviez combien d'entre eux sont venu vers moi et vers mes camarades quand pris au piège, ou à la gorge, ils avaient besoin de notre aide !

 Oh, oui, si quand les blés sont sous la grêle, fou est celui qui fait le délicat, vain restera le combat si tout le monde ne s'y met pas.

Je me suis dis alors que ce ne serait pas encore pour cette fois ci que nous aurions l'opportunité de sauver quelques acquis.

Maintenant que nous semblons voguer vers une certaine incertitude, pour ne pas dire une incertitude certaine, je voudrais juste poser une question que je me pose très souvent :"à qui profite le crime ?"

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